Les
Flechettes |
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Professionnelles
hors
pair, Francine Chantereau et Martine Latorre ont une solide expérience de chant dans presque tous
les registres. Elles débutent en quatuor en 1968 chez Claude François. Francine Chabot, 18 ans et Martine Chemener 21 ans sont cousines; elles sont épaulées par Catherine Chabot 15 ans et Dominique Chabot 19 ans qui sont sœurs. |
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Dans l'écurie "Flèche", nos
Fléchettes accompagnent les artistes maison comme Alain Chamfort. En 1973, Adieu mon bébé chanteur offre les bases de titres qui sont familiers... On peut distinguer les prémices de Allô allô M. l'ordinateur, Non non ne dis pas, c'est l'amour, oui l'amour. |
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Les montées en
compétence Il est à noter qu'à l'été 1975, Sylvie fait une tournée sur la laquelle on retrouve : Chris Georgiadis (comme danseur et non comme chorégraphe), Câline (alias Corinne Sauvage) aux chœurs, comme chef d'orchestre Gérard Salesses, aux lumières Jacques Rouveyrollis et au mixage Roland Guillotel... Des noms qui ne vous sont pas inconnus ! L'un des musiciens, Dino Latorre à la batterie, deviendra le mari de Martine. |
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Extrait 1 du Palais des
congrès 1975 |
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Sylvie est accompagnée des quatre Flechettes et des deux frères Costa. Ce spectacle a fait l'objet d'une sortie disque. Détail amusant : toutes les voix ont été refaites en studio (chanteuse et choristes) un procédé qui sera repris quelques années plus tard pour certains live commercialisés |
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Extrait 2 du Palais des congrès 1975 | |
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A l'invitation de Jean-Luc
Azoulay, Martine Latorre participe en 1976 aux débuts de l'aventure AB
Productions à travers une reprise de Mustafa de Bob Azam, puis
d'autres productions maison comme des compilations maison (reprise du
Locomotion par exemple) C'est donc la toute première chanteuse AB
! |
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Toujours en 1976, le groupe tente de s'émanciper à travers un album de reprises des standards. Accompagnées de Georges et Michel Costa ils forment le groupe Chance. | |
En 1977, Michel Sardou fait
danser la France avec la Java de
Broadway |
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Les Flechettes démarrent en solo
sur ce tube entêtant. |
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Toujours en 1977, nouveau Palais
des Congrès pour Sylvie Vartan qui embarque à nouveau les Flechettes
avec elle puis en tournée. |
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Extrait 1 du Palais des congrès 1977 | |
La
drôle de fin : Un tango disco enregistré en 1975, adapté en
français depuis Last tango du
groupe Esperanto. Là encore les voix son refaittes en studio pour améliorer le rendu du disque. |
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Extrait 2 du Palais des congrès 1977 | |
Petit rainbow. Cette fois sur ce morceau, toutes les voix live d'origine sont conservées. Il s'agit de l'adaptation française de Summer sensation des Bay city Rollers. |
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1979, Sylvie Vartan enregistre
Nicolas. Une énième
adaptation, cette fois du hongrois Maté
Peters. En réalité, tous les tubes de Sylvie Vartan sont des
reprises ou des adaptations : De la
plus belle pour la danser, en
passant par Irrésistiblement,
qu'est
ce qui fait pleurer les blondes ou l'amour c'est comme une cigarette,
Sylvie n'a jamais vraiment chanté des chansons originales écrites juste
pour elle. |
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Quelques mois plus tard, les
voix des Flechettes résonnent sur les jardins du ciel de Jairo en 1980. |
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Dominique Poulain enregistre en 1980 l'inoubliable générique Au pays de Candy et Le village dans les nuages en 1983. | |
Parmi les tubes des années 1980,
les Flechettes illuminent le succès de Gilbert Bécaud, Désirée en 1982. |
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En 1986, le quatuor représente
la France au concours de l'Eurovision. Sous le nom Cocktail Chic, elles
défendent le titre "Européènnes" écrit par les Costa, qui les
accompagnent aux choeurs. |
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Les années AB productions Jean-Luc Azoulay, qui a toujours Martine dans le viseur, lui demande d'accompagner Dorothée sur scène pour son premier Olympia en 1981 "Dorothée au pays des chansons". Elle pose également sa voix sur le premier single en solo de Dorothée Tchou tchou le petit train en compagnie de Marie-Noëlle Neveu. Jusqu'en 1986, Martine fera plusieurs voix sur divers titres de Dorothée. Et à partir de Maman (1986), Francine rejoint Martine et participent ensemble à chaque album de Dorothée (ainsi que d'autres artistes AB ou encore les génériques ou les jingles des émissions) Elles enregistrent en solo quelques génériques comme Lamu, très cher frère, Beau manoir, Nadia pour Francine, ou Papa longues jambes, Sally la petite sorcière ou le petit chef du côté de Martine. Le public de Dorothée commence à mettre un visage sur ces voix extraordinaires à partir de 1986 : Dorothée est au Zénith en décembre et Martine l’accompagne sur scène. Dès le Zénith suivant, en 1988 , Francine la rejoint pour ne plus quitter Dorothée jusqu'au dernier Bercy fin 1996. Martine, mezzo, chante dans le grave et Francine la soprane, dans l’aiguë. Complémentaires vocalement, elles le sont aussi dans leur jeu de scène : Francine est toute en retenue alors que Martine bouge avec malice… |
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Car sur scène, les Fléchettes ont une
double
mission : D’une part accompagner Dorothée, bien sûr, et d’autre
part, captiver voire exciter les papas dans la salle. Nos deux choristes, hyper-sexy, sont systématiquement vêtues de tenues ultra-courtes et/ou moulantes. Pas un concert de Dorothée sans que "les deux plus belles choristes du monde" soient au moins une fois en mini-jupe. Et pas question de les parquer au fond de la scène : Elles bougent lascivement sur les chansons tendres et se déchaînent sur les rocks, avec des chorégraphies conçues pour elles. Au milieu de nos Fléchettes, Dorothée paraît bien sage. Jean-Luc Azoulay qui a bien compris la frustration des choristes chez les autres chanteurs, a transformé leur rôle dans ses spectacles. Entre septembre 1992 et décembre 1996 Francine et Martine intègrent les directs du mercredi au Club Dorothée avec Les Musclés, ce qui les accroît considérablement leur notoriété |
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Les
Fléchettes assurent les intermèdes
chantés de
l’émission et accompagnent les chanteurs invités quand ce ne sont pas
les chansons de Dorothée. Sur la saison 1922-1993, elles participent à des sketchs étonnants : Imaginez le scénario d’un film tragique, où la France de 1941, sous l’occupation nazie subit les pires barbaries. Parmi elles, le viol et l’abus sexuel de jeunes françaises par des militaires Allemands. |
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C’est
le pitch du sketch récurant de la saison : Le général Von
Jacky, dans son QG nazi, tripote
allègrement les « petites Mademoiselles Françaises » assises
sur ses genoux. Francine, toujours très prude, le supplie d’arrêter
tandis que Martine, la coquine, en redemande… Au cours de la saison, pour son "Bercy 93" , Dorothée réunit les quatre Fléchettes (Francine, Martine, Catherine et Dominique) pour une série de concerts exceptionnels et une partie de la tournée; cela donne plus d'étoffe, de puissance et de richesse aux chœurs. La même année, en mars, Michel Drucker rend hommage à Claude François dans Star 90. C'est l'occasion de réunir à nouveau les quatre Fléchettes autour de Dorothée pour une remarquable reprise de Marche tout droit. Début 1994, Francine et Martine sont promues animatrices aux côtés de Dorothée dans le Club Dorothée vacances, le temps qu'Ariane achève son congé maternité. Au fil des années, une vraie amitié s'est tissée entre les trois chanteuses. |
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Les années 2000 Après la disparition médiatique de
Dorothée
en août 1997
et ses années de folies, les Fléchettes reprennent
doucement leurs habitudes et continuent de prêter leur voix
pour des jingles publicitaires (Aliments pour chiens Frolic,
baguette Baguepi, Charbon de Belloc, Calgon) ou accompagner des
artistes divers. |
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Pour en savoir plus : Pour les 30 ans de la disparition de Claude François, sortie d'un DVD documentaire en mars 2008 " Claude François et les Fléchettes" . De nombreux documents de l'INA , des interviews et surtout avec une partie bonus sur Dorothée de 40 minutes qui reçoit les Fléchettes et les frères Costa . A posséder impérativement dans sa collection Dorothée ! |
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