"Zénith 88 " : 27 concerts présentés au Zénith de Paris du 26 novembre au 18 décembre 1988. Co-produit par AB productions / Coullier avec TF1 et Europe 1. Budget : 6 millions de Francs (soit moins d'un million d'€uros) 127 000 spectateurs (officiel) Captation vidéo le 11 décembre 1988. En tournée du 14 janvier au 2 avril 1989 dans 50 villes : 150 000 spectateurs. (officiel) Diffusé le 5 septembre 2009 sur IDF1 en stéréo pour la première fois. |
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C'est le deuxième grand concert de Dorothée dans l'immense salle du Zénith à Paris. Cette fois elle nous offre un superbe spectacle très " Broadway " composé de nombreux ballets avec une troupe de huit danseurs, des costumes riches et colorés, de magnifiques lumières sur fond de nuit étoilée et surtout un soin tout particulier apporté à la partie musicale: Pour la première fois depuis 1985 avec On va faire du cinéma, "les Musclés" s'enrichissent d'une section cuivres ce qui donne une tonalité inédite : Les introductions de nombreuses chansons ont été retravaillées (comme Détective privé, ça donne envie de chanter, docteur) ce qui donne un résultat profond et riche. Une réussite totale orchestrée par dix musiciens. On découvre une chanson inédite: Salut les Musclés ! Un titre destiné à présenter choristes et musiciens. Le concert fait la part
belle au nouvel album en date Bom bom bom mais on
nous offre tout de même sur scène quatre chansons de l'album
Docteur de l'an dernier. Malgré les critiques liées au contenu du Club Dorothée qui commencent à poindre, ce concert est à nouveau un immense succès : Vingt-sept représentations à guichets fermés. Ce spectacle a été l'occasion d'un triplex exceptionnel : Le Zénith / La plaine St Denis/ L'Espace ! En effet Dorothée a interviewé le spationaute Jean Lou Chrétien depuis sa loge du Zénith, qui lui se trouvait dans sa station spatiale. Un exploit technique et une grande première télévisuelle. A cette occasion, le ministre des PTT Paul Quilès , depuis le plateau du Club Dorothée, annonce au spationnaute français qu'il est fait chevalier de la légion d'honneur. Autre innovation, c'est la première fois que des concerts de Dorothée sont proposés en soirée, une preuve s'il en est que son public est de plus en plus large et familial. La princesse Caroline de Monaco vient en VIP féliciter Dorothée dans sa loge et en profite pour faire dédicacer le programme aux futurs héritiers du Rocher. A Noël, c'est le Président de la République, François Mitterand, qui accueille Dorothée au palais de l'Elysée pour la deuxième fois dans le cadre de son Arbre de Noël le 21 décembre 1988. |
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Set list : 1. Attention danger ! 2. Maman 3. Salut les musclés 4. Docteur 5. Les filles et les garçons 6. Le blues de toi 7. Tout tout le monde 8. La machine avalé 9. Qu'il est bête ! 10. Le tour du monde 11. Les petits Ewoks Partie 2 : 12. Ça donne envie de chanter 13. Où se cache l'amour ? 14. La fête au village ( Les Musclés) 15. Détective privé 16. Où s'en vont les cœurs brisés ? 17. Allô allô M. l'ordinateur 18. Qu'est ce que j'oublie dans ma valise ? 19. De la musique 20. Hou ! la menteuse 21. Bioman (Bernard Minet) 22. Bom bom bom 23. Final : Attention danger ! |
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Calendrier de la tournée 88/89 : Samedi 26 novembre : Paris-Zénith (20h30)
Dimanche 27 novembre : Paris-Zénith (14h30 et 17h30) Mardi 29 novembre : Paris-Zénith (20h30) Mercredi 30 novembre : Paris-Zénith (14h30 et 17h30) Vendredi 2 décembre : Paris-Zénith (20h30) Samedi 3 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 20h30) Dimanche 4 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 17h30)* Mardi 6 décembre : Paris-Zénith (20h30) Mercredi 7 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 17h30) Vendredi 9 décembre : Paris-Zénith (20h30) Samedi 10 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 20h30) Dimanche 11 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 17h30) Mardi 13 décembre : Paris-Zénith (20h30) Mercredi 14 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 17h30) Vendredi 16 décembre : Paris-Zénith (20h30) Samedi 17 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 20h30) Dimanche 18 décembre : Paris-Zénith (14h30 et 17h30) Mercredi 21 décembre : Paris- Palais de l'Élysée (16h) 14-15 janvier : Bruxelles 17 janvier : Lille 18 janvier : Mulhouse 26 janvier : Epinal 27 janvier : Metz 23 janvier : Strasbourg 24 janvier : Nancy 25 janvier : Reims 28 janvier : Clermont Ferrand 2 février : Avignon 3 février : Perpignan 4 février : Montpellier 5 février :Carcassonne 7/8 février : Nice 9 février : Marseille 10 février : Besançon 11 février : Bourg en Bresse 12 février : Toulon 16 février : Bordeaux 17 février : Rodez 18 février : Toulouse 19 février : Limoges 23 février : Tarbes 24 février : Pau 25 février : Mont de Marsan 26 février : Bayonne 2 mars : Poitiers 3 mars : Nantes 4 mars : Angers 5 mars : Orléans *A partir du 4 décembre à Paris, à la demande de la préfecture de Police, les séances de 17h30 sont décalées à 19h. La circulation dans Paris était bloquée par l'afflux de spectateurs sur fond de grèves des transports. |
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Les
répétions Durant près de trois semaines, Dorothée entourée de ses musiciens, ses danseurs et ses choristes prépare activement ce grand spectacle. Ces répétitions ont parfois lieu sous l'œil de la caméra du Club Dorothée. Ce concept qui préfigure la télé-réalité sera appliqué sur tous les concerts suivants. |
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Fiche technique : | ||||
Conception
et dialogues : Jean-François Porry Musiques et direction musicale : Gérard Salesses Dix musiciens : Bernard Minet (batterie), Gérard Salesses, Framboisier, Richard Lornac (claviers), Eric Bouad, David Bouad (guitares), Réné Morizure, Eric, Christian (cuivres) Deux choristes : Francine Chantereau et Martine Latorre Chorégraphie : Chris Georgiadis Huit danseurs : Patricia, Thierry Bolgoltz, Sandrine Chaoulli, Michel , Vanessa Longuet, Michel, Annick, Kalle Silva . Lumières : Jacques Rouveyrollis Costumes : Jerold Crews* Décors : Carré magique Effets spéciaux : Beau pas cher Tarif : Entre 130 Fr (19€) et 90Fr (14,50€) |
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*Un nouveau couturier habille Dorothée cette année : L'Américain Jerold Crews (Très rare en photo, dont voici le visage ci-contre pour la première fois), qui lui conçoit des costumes festifs et colorés. La combinaison blanche/cuissardes du début est un must de la panoplie de Dorothée. Ce modèle futuriste sera décliné dans deux autres versions en 1992 et 1994. Le costume original du Zénith sera réutilisé pour le clip Un ange fin 1990. Pour ce Zénith Dorothée enfile dix costumes : Un record ! Jerold nous a confié avoir crée deux modèles pour la grande cape séquence machine avalé. La première (dominante mauve) a été utilisée sur les premiers soirs, puis la seconde que l'on connaît a pris la suite. |
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Exploitation et merchandising : | ||||
Programme du spectacle :
Ce programme vendu 40
Fr (6,50€) pendant toute la tournée depuis le Zénith comporte 30 pages.
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VHS sortie en octobre 1989 sans aucune publicité. Réalisation : Pat Le Guen Les + : Un effort sur le final avec les fleurs avec un petit montage. Les - : De nombreuses coupes grossières au montage. - Des incohérences choquantes (ex: Francine a les cheveux lâchés sur un plan et sur le suivant ils sont attachés !). Il n'y a pas une chanson montée correctement. - Son mono, alors que la concert a été mixé en stéréo. Par ailleurs le mixage audio laisse à désirer sur certains titres. - Inédit en DVD. Le titre live Salut les Musclés est repris sur le premier album des Musclés "la fête au village" et deviendra le générique de la sitcom Salut les Musclés fin 1989. |
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Le sésame qui permettait d'accéder à la salle du Zénith. |
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Côté
télévision, ce concert n'a jamais été
exploité ou presque. Au cours de l'été 1989 un
extrait du concert, De la musique, est diffusé à plusieurs reprises au cours du Club Dorothée.
A l'occasion d'une étape à Nice durant le carnaval en février 1989, le Club Dorothée, en direct du théâtre de verdure où Dorothée joue le soir même, propose huit extraits live du concert : Ça donne envie de chanter, Les filles et les garçons, la machine avalé, qu'il est bête, Allô M. l'ordinateur, Détective privé, Attention danger, Où s'en vont les coeurs brisés. Ce n'est que bien plus tard en 2009, à l'occasion de la dispartion de René Morizure, que IDF1 lui rend hommage en diffusant le concert en intégralité et en stéréo. |
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Terminons cette page Dorothée en beauté : Le concert intégral en vidéo ! Le master VHS numérisé proposé ici par "Génération Club Do" est fidèle à la cassette vidéo sortie en 1989. La matrice est en stéréo, bien que la duplication a été faite en mono; une très mauvaise habitude chez AB disques à l'époque... Savourons donc la version originale et intégrale du Zénith 88 en stéréo ! Décryptage : Le film du concert a été tourné le dimanche 11 décembre 1988 sur les séances de 14h30 et 17h30 pour optimiser le budget. Comme toujours, on choisira pour le montage définitif le meilleur des deux prestations. Or rien ne va se dérouler comme prévu : Ce Zénith signé Pat le Guen est un cas d'école. Rien n'est cohérent, les plans raccordent rarement les uns avec les autres. Les erreurs se comptent à la pelle et sur toutes les chansons. Si à l'époque sur un écran cathodique, alimenté en analogique par un magnétoscope, ces erreurs pouvaient passer presque inaperçues (quoique...), aujourd'hui avec des fichiers numérisés en pleine définition et des écran plats, le téléspectateur se rend compte des moindres failles. Décembre 1988, dès le lendemain du tournage, le gros plan de la première séance est déclaré inexploitable. Conséquence attendue, ce sera la séance du soir qui sera intégralement utilisée en secours. Or, sur cette deuxième séance, c'est la louma (caméra sur grue) qui n'a pas fonctionné... De plus le réalisateur a choisi de diverger toutes ses caméras au lieu de s'appuyer sur un mélange principal. Pour ne rien arranger, la production choisit un plan de tournage très économique: cinq caméras dont la louma. Pour un si grand spectacle, c'est très peu. Cela s'annonce chaotique. Pat le Guen appelle Robert Réa à la rescousse pour sauver sa captation. Le Guen va revenir sur place filmer deux autres séances avec une monocam, dont la dernière du 18 décembre dans l'idée d'injecter des bouts de plans dans son montage. Comme les séances n'ont rien à voir les unes avec les autres, ces inserts génèrent les erreurs que nous constatons tout au long du concert. Ainsi tous les plans louma dans le montage appartiennent à la première prestation (les danseuses ne sont pas coiffées comme sur la soirée par exemple...) Ce ne sont pas moins de quatre monteurs qui vont reconstituer ce patchwork ! Avec le succès que l'on connait : Le micro est dans la main droite et sur plan d'après dans la main gauche par exemple, la gestuelle ou les parlés ne raccordent pas.. Les monteurs fournissent d'abord un pré-montage de deux heures non mixé qui devait servir de base. Pour des raisons sans doute commerciales (cassettes vidéos moins longues et donc moins chères ?) la mouture définitive ampute la version initiale de vingts minutes ! Exit les introductions complètes, les liaisons entre les chansons,la présentations de l'équipe... tout est raboté. Du côté du mixage, ce n'est guère mieux; il a été réalisé en extérieur puisque la captation audio est faite en car régie. Des retouches ont eut lieu (la voix principale a été refaite partiellement en post-production, mais rarement sur les chansons complètes, souvent sur des bouts de chanson) Cela permet de gommer les éventuels problèmes à l'audio : Souffle du micro, inflexion de voix, larsen, erreur de texte... On récupère en bout de chaîne un mix stéréo assez large et chaleureux grâce aux cuivres. On sait également que le remplacement de la voix live peut répondre à une volonté artistique (unité des chansons, souhait de se rapprocher de la voix du disque, intentions de chant, adaptation aux standards d'écoute en CD...) Ainsi le tour du monde, les Ewoks ou Docteur sont intégralement refaits mais sur Maman, Attention danger, ou Bom bom bom ce sont quelques parties qui sont corrigées. Comment
remplace t-on une voix studio sur un live ? Les concerts (y compris
ceux de Dorothée) sont captés par un car régie loué pour l'occasion et
équipé d'une grosse machine multipistes (48 pistes pour le Zénith 88)
Ensuite la voix live est "mutée", l'artiste repose sa voix sur les
parties à corriger sur une nouvelle piste dédiée, puis l'ingénieur son
mixe le tout. Ici les retouches studio sont très mal intégrées dans le mix: Le
micro a trop de gain. On détecte immédiatement la ruse.
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